PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe publicitaire Publicis a confirmé ses objectifs pour 2019 malgré un repli organique de son activité au premier trimestre, encore pénalisée par l'attrition des métiers de la publicité traditionnelle aux Etats-Unis.

De janvier à mars, le groupe a réalisé un revenu net de 2,12 milliards d'euros, contre 2,08 milliards d'euros un an plus tôt, traduisant une croissance de 1,7% en données publiées mais un repli organique de l'activité de 1,8%. En excluant Publicis Health Service (PHS) dont la cession à Altamont Capital Partners a été finalisée le 31 janvier, l'activité a accusé un recul organique de 1,6% sur les trois premiers mois de l'année.

Publicis a particulièrement souffert en Amérique du Nord où l'activité s'est repliée de 4,3% en données organique hors PHS. "Le revenu net en Amérique du Nord a été particulièrement affecté par l'attrition, qui a pesé à hauteur d'environ 300 points de base sur la croissance de la région", a expliqué Arthur Sadoun, le président du directoire de Publicis, cité dans un communiqué. "Nous estimons toutefois que le rythme d'attrition ralentira au second semestre 2019", a ajouté le dirigeant.

Au niveau du bilan, l'endettement net s'établissait à 885 millions d'euros à fin mars 2019, à comparer à une trésorerie nette de 288 millions d'euros au 31 décembre 2018.

Publicis a publié son chiffre d'affaires pour le premier trimestre dans la foulée de l'annonce du projet d'acquisition de la société américaine spécialisée dans la gestion de la relation client (CRM) Epsilon pour 4,4 milliards de dollars, soit environ 3,9 milliards d'euros. "Réalisée à des conditions financières attractives, la transaction nous dotera immédiatement de solutions complètes afin de répondre aux besoins de plus en plus complexes de nos clients, dans un environnement 'marketing data-driven' et en mutation permanente", a déclaré Arthur Sadoun au sujet de cette acquisition.

Publicis a confirmé ses objectifs 2019 qui ne tiennent pas compte de ce projet d'acquisition. Le groupe prévoit une croissance organique supérieure à celle de 2018, c'est-à-dire 0,8% hors PHS. Le groupe compte également faire progresser sa marge opérationnelle de 30 à 50 points de base et vise une croissance de son bénéfice net courant par action sur une base diluée entre 5% et 10% à taux de change constants et en excluant la taxe américaine "BEAT" (Base Erosion and Anti-abuse Tax).

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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