L'usine Nissan de Sunderland, dans le nord de l'Angleterre, qui emploie 7.000 personnes, ne sera "pas viable" si le Royaume-Uni ne parvient pas à conclure un accord commercial avec l'Union européenne, a fait savoir mercredi le constructeur automobile japonais.

"Nous savons que nous sommes le premier constructeur automobile au Royaume-Uni et nous voulons le rester", a déclaré Ashwani Gupta, directeur général délégué de Nissan, à la BBC.

Pour autant, avec l'instauration de droits de douane entre le Royaume-Uni et le marché commun européen, "l'activité ne serait plus viable", a-t-il prévenu.

L'UE est le principal débouché pour cette usine qui a produit près de 350.000 véhicules l'an dernier, notamment les modèles Qashqai, Juke et Leaf.

Le Royaume-Uni a quitté officiellement l'UE le 31 janvier dernier mais reste soumis aux règles communautaires actuelles lors d'une période de transition qui court jusqu'à la fin de l'année. Les négociations commerciales entre Londres et les Vingt-Sept sont dans l'impasse.

Ashwani Gupta a également précisé à la BBC qu'une éventuelle reprise de capacités disponibles à Sunderland par Renault, actionnaire à 43% et partenaire d'Alliance de Nissan, relèverait du choix du constructeur français.

Nissan a annoncé la semaine dernière la fermeture en décembre de son usine de Barcelone, qui emploie environ 3.000 personnes.

(James Davey, version française Myriam Rivet, édité par)