PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe de luxe Hermès International (RMS.FR) a annoncé vendredi s'attendre à dégager au premier semestre une rentabilité opérationnelle "proche du plus haut niveau historique atteint l'année dernière", au vu d'une hausse de 11% de son activité sur la période et d'effets de change favorables.

"Cette performance ne peut être extrapolée sur l'ensemble de l'année, en raison notamment de l'impact favorable des couvertures de change sur les premiers mois de l'année", a cependant souligné le sellier, traditionnellement prudent, dans un communiqué.

Le groupe familial a par ailleurs confirmé son "objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux" à moyen terme, et cela "malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde".

Sur l'ensemble de l'exercice, la croissance devrait être proche de sa moyenne historique de 10%, a indiqué Axel Dumas, le gérant du groupe de luxe, pendant une présentation de l'activité du premier semestre.

Pour les six premiers mois de l'année, Hermès a engrangé un chiffre d'affaires de 2,71 milliards d'euros, en hausse de 11% à données publiées et de 10% à changes constants.

Sur le seul deuxième trimestre, l'activité a légèrement ralenti, pour ressortir en hausse de 9% à changes courants et de 8% à changes constants.

"Très franchement, je n'observe pas de changement de tendance au deuxième trimestre, abstraction faite de l'impact des jours ouvrés et d'une base de comparaison élevée", a cependant expliqué Axel Dumas.

"Cette croissance a été saine parce qu'elle n'a pratiquement pas été soutenue par des hausses de prix", a en outre souligné le dirigeant.

L'activité du premier semestre a notamment été dynamique en Asie hors Japon, où elle a progressé de 14% grâce notamment à de bonnes ventes en Chine continentale.

Elle a par ailleurs progressé de 9% en Amérique, malgré un environnement jugé "contrasté" et une base de comparaison "élevée", de 7% en Europe et de 3% au Japon, a indiqué le groupe dans un communiqué.

"Les Etats-Unis sont un marché compliqué et erratique", a commenté Axel Dumas.

"Les grands détaillants comme Saks et Macy's y sont à la peine, mais je pense que nous sommes protégés par le fait que nous y possédons nos propres magasins", a souligné Axel Dumas.

-Ambroise Ecorcheville, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 90; aecorcheville@agefi.fr ed: LBO

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