« Ce qui se produit en ce moment, c’est un ralentissement des pays occidentaux et une croissance des pays émergents. C’est un changement complet dans le rapport de forces » a expliqué Azim Premji devant les leaders d’opinion mondiaux de l’économie et de la politique. « Dans deux ans, l’économie des pays émergents sera égale, voire légèrement plus importante que l’économie américaine » a-t-il ajouté avec un sourire à peine perceptible.

Pour le milliardaire indien comme pour un certain nombre d’observateurs présents à Davos, la modification du rapport de forces entre le Nord et le Sud, ou entre l’Ouest et l’Est, est une réalité qu’il convient de prendre en compte.

Zhu Min, du Fonds Monétaire International, partage aussi ce point de vue. Pour ce dernier, « la Chine va finir avec une croissance d’environ 9%, l’Inde croîtra d’environ 8%. »

Si pour la plupart des personnes présentes, les effets de la crise sur l’économie du monde n’ont pas été aussi néfastes en 2010 qu’annoncé, quelques signes, comme l’effondrement de certains pays de la zone Euro, l’augmentation du prix des matières premières ou les récentes émeutes dans les pays du Maghreb, demeurent inquiétants.

Des signes qui mériteraient, selon les intervenants, que l’on s’intéresse aux inégalités qui ne cessent de s’amplifier entre pays riches et pays pauvres.