PARIS (Reuters) - Bernard Arnault, PDG de LVMH, a mis en garde mercredi contre "certains effets pervers" de l'accord instaurant un taux plancher d'impôt sur les sociétés à l'échelle mondiale, estimant qu'il ne permettra pas de régler le problème des multinationales qui ne paient pas leur juste part en France.

"Si j'ai bien compris, il est question de faire payer à ces entreprises qui sont basées en Irlande un impôt en Irlande et non pas en France. Les entreprises américaines paieraient ce surcroît d'impôts aux Etats-Unis alors que ce qui me paraitrait justifié, c'est que l'impôt soit payé en France pour les bénéfices réalisés en France", a-t-il déclaré sur RTL.

"Le seul problème de la taxe qu'on est en train d'étudier, d'après ce que j'ai compris, c'est que je pense qu'elle ne va pas régler ce problème là", a poursuivi Bernard Arnault.

"Je crois donc qu'il y a certains effets pervers dans la loi, le système qui est actuellement à l'étude".

Les dirigeants du G7 réunis mi-juin en Grande-Bretagne ont validé le principe de l'instauration d'un impôt mondial minimum d'au moins 15% sur les sociétés ainsi que des seuils pour éviter le transfert des bénéfices imposables des grands groupes dans d'autres pays que ceux où ces sommes sont générées.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)