(Bien lire que Stéphane Richard est accusé de complicité de détournement de fonds publics)

PARIS (Reuters) - Le parquet a demandé mercredi aux juges de la Cour d'appel de Paris d'infliger une peine d'emprisonnement de trois ans, dont deux ans avec sursis, à Stéphane Richard pour son implication présumée dans le versement contesté effectué par l'Etat en 2008 pour régler le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, a déclaré un porte-parole du président d'Orange.

Il s'agit d'une peine similaire à celle réclamée il y a deux ans lors d'un premier procès pour détournement de fonds publics contre celui qui fut le directeur de cabinet de la ministre de l'Economie de l'époque, Christine Lagarde. Stéphane Richard avait finalement été blanchi.

Le parquet a aussi réclamé mercredi une amende de 100.000 euros et cinq ans d'interdiction des droits civiques de Stéphane Richard pour délit de complicité de détournement de fonds publics.

Les avocats du patron d'Orange et des autres accusés effectueront leurs plaidoiries à compter de la semaine prochaine. Aucune date n'a pour le moment été fixée pour le verdict.

Stéphane Richard rejette les accusations à son encontre, assurant avoir effectué son travail et joué seulement un rôle secondaire dans le processus d'arbitrage à l'issue duquel Bernard Tapie s'est vu verser 403 millions d'euros.

Bernard Tapie, âgé de 78 ans et atteint d'un cancer, n'était pas présent à l'audience mercredi.

(Bien lire que Stéphane Richard est accusé de complicité de détournement de fonds publics.)

(Mathieu Rosemain; version française Jean Terzian, édité par Jean-Michel Bélot)