STOCKHOLM (Reuters) - L'équipementier des télécoms mobiles suédois Ericsson a publié mardi des résultats trimestriels portés par les ventes d'équipements 5G mais marqués par une baisse de son activité en Chine continentale et des difficultés dans la chaîne d'approvisionnement.

A la Bourse de Stockholm, l'action reculait de 3,56% dans la matinée, accusant une des plus fortes baisses du Stoxx 600.

Si Ericsson et son grand rival finlandais Nokia ont bénéficié de l'exclusion de Huawei de plusieurs pays occidentaux pour le développement de leur réseau 5G, ce facteur pèse toutefois sur les ventes du géant suédois en Chine.

"En raison de la réduction de notre part de marché en Chine continentale, nous prévoyons de revoir nos ventes et nos livraisons dans le pays à partir du quatrième trimestre", a déclaré Börje Ekholm, directeur général d'Ericsson, dans un communiqué.

La part des revenus réalisés par Ericsson en Chine est tombée à environ 3% de l'ensemble du chiffre d'affaires, contre 10% à 11% auparavant, a précisé le directeur financier Carl Mellander dans un entretien.

Sur le seul troisième trimestre, les ventes d'Ericsson en Chine ont reculé de 3,6 milliards de couronnes.

Les difficultés rencontrées dans la chaîne d'approvisionnement commencent aussi à peser sur l'activité du groupe.

"À la fin du troisième trimestre, nous avons subi un certain impact sur les ventes en raison de perturbations dans la chaîne d'approvisionnement, et ces problèmes continueront à poser un risque", a déclaré Börje Ekholm.

Le groupe n'a pas été en mesure de livrer certains matériels à ses clients en raison d'une pénurie de puces chez les fournisseurs, associée à des problèmes de logistique, ce qui a entraîné une baisse des revenus, a précisé Carl Mellander.

Le chiffre d'affaires total du groupe au troisième trimestre a reculé de 2%, à 56,3 milliards de couronnes (5,6 milliards d'euros) alors que les analystes s'attendaient à 58,14 milliards.

Le bénéfice d'exploitation ajusté s'est élevé à 8,8 milliards de couronnes suédoises (877 millions d'euros) contre 8,6 milliards un an plus tôt, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 7,85 milliards, d'après les données de Refinitiv.

(Reportage Supantha Mukherjee; version française Valentine Baldassari, édité par Blandine Hénault)