Une enquête menée par les deux firmes japonaises a permis d'établir que l'ancien président de Nissan s'était vu verser une compensation de la part de l'entité Nissan Mitsubishi BV (NMBV), fondée en juin 2017 aux Pays-Bas, sans en informer les deux autres directeurs de NMBV.

Nissan et Mitsubishi ont ajouté qu'ils envisageaient de porter plainte au civil contre Carlos Ghosn pour tenter d'obtenir auprès de ce dernier des indemnités à l'égard de cette rémunération abusive.

En détention depuis le 19 novembre au Japon, Carlos Ghosn a déjà subi trois inculpations pour minoration de ses revenus sur deux périodes différentes et transferts de pertes personnelles dans les comptes de Nissan. Il rejette ces accusations.

Une source proche du dossier a déclaré cette semaine à Reuters que Nissan envisageait de porter plainte au civil contre Carlos Ghosn qu'il soupçonne d'abus de biens sociaux.

Cette plainte au civil pourrait porter sur l'utilisation des fonds de l'entreprise pour payer les résidences mises à la disposition de Carlos Ghosn, pour ses dons à des universités et pour des versements à un homme d'affaires saoudien soupçonné d'avoir aidé le dirigeant à s'extraire de ses difficultés financières, a ajouté la source.

Le quotidien Les Echos rapportait dimanche que le parquet japonais envisageait de nouvelles accusations de malversations contre Carlos Ghosn liées à sa rémunération par NMBV.

(Naomi Tajitsu; Bertrand Boucey et Jean Terzian pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd