La question de la pérennité de l'alliance une fois que Carlos Ghosn, 63 ans, aura passé la main revient régulièrement.

Le conseil d'administration de Renault a donné mi-février son feu vert à un nouveau mandat de PDG pour l'homme fort de l'alliance, qui a parallèlement nommé Thierry Bolloré numéro deux du groupe Renault. Mais, au-delà, la question de la structure future de l'alliance et de son actionnariat reste entière.

Interrogé sur l'opportunité d'une fusion au sein de l'alliance, Carlos Ghosn a répondu sur BFM Business : "Pourquoi pas."

"Ceci n'est pas un objectif en tant que tel mais quelque chose qui devrait arriver dans un cheminement naturel", a-t-il toutefois précisé, rappelant l'échec de tentatives passées dans le secteur.

Interrogé sur le bon début d'année observé sur le marché français - +3,4% sur deux mois selon les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) alors que Renault ne voit qu'une hausse de 1% à 2% des immatriculations pour 2018 -, Carlos Ghosn a appelé à la prudence.

"Il y a quelque chose qui va arriver en septembre, et nous nous attendons tous à quelques difficultés, c'est le WLTP, les nouvelles normes (d'émissions) des voitures. Nous pensons qu'à partir de septembre, le marché va connaître des tendances négatives", a-t-il déclaré sur BFM.

"Tous les constructeurs se sont dit : 'nous savons que la première partie de l'année sera bonne, mais attention à la deuxième partie de l'année'."

(Gwénaëlle Barzic et Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)