Les actionnaires de Mitsubishi Motors ont approuvé un relèvement du plafond de la rémunération annuelle combinée des 11 administrateurs internes et externes à trois milliards de yens (24,5 millions d'euros), à raison de deux milliards de yens de salaire et un milliard de yens de stock options.

Ce plafond était de 960 millions de yens pour le conseil d'administration précédent, dont les 10 membres se sont finalement partagé 423 millions de yens.

Nissan a acquis en octobre une participation de contrôle de 34% dans le sixième constructeur automobile japonais, mis à mal par un scandale de trucage des données sur la consommation de ses véhicules.

Devant les actionnaires réunis en assemblée générale extraordinaire, Mitsubishi a dit voir dans cette augmentation des gros salaires une incitation à améliorer sa gestion et à attirer des personnes de valeur.

"La rémunération (hors stock options) ne sera pas doublée si nous ne redevenons pas rentables l'an prochain par exemple. Parce que la rémunération sera fonction des résultats, si notre performance n'est pas bonne, les salaires des administrateurs le reflèteront", a déclaré le directeur général Osamu Masuko, resté en place à ce poste, alors que son ancienne fonction de président est à présent exercée par Carlos Ghosn.

Mitsubishi Motors doit à présent fixer la rémunération des administrateurs.

En 2015, Carlos Ghosn a reçu une rémunération de l'ordre de 16 millions d'euros en tant que PDG de l'alliance Renault-Nissan.

Ghosn avait déclaré à Reuters en novembre s'attendre à ce que l'Etat français, actionnaire de Renault, s'oppose à son niveau de salaire en 2017. Les actionnaires de Renault avaient déjà rejeté fin avril la rémunération proposée pour le PDG au titre de 2015.

Le PDG de Nissan et de Renault figure parmi les patrons de l'automobile les mieux payés, avec Mary Barra, PDG de General Motors (28,6 millions de dollars tout compris en 2015), et Mark Fields, son homologue de Ford (18,6 millions).

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Maki Shiraki et Naomi Tajitsu

Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd
Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd