MOTION DE CENSURE EN DÉBAT CONTRE THERESA MAY

LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May a écarté mercredi soir une motion de défiance déposée la veille par le Parti travailliste dans la foulée du rejet par la Chambre des communes du projet d'accord qu'elle soutenait sur le Brexit.

Les députés britanniques, qui avaient clairement exprimé mardi leur refus des dispositions négociées par Theresa May avec les Européens, ont rejeté par 325 voix contre 306 la tentative du Labour de renverser le gouvernement.

Ces deux scrutins ont pour conséquence de maintenir Theresa May au 10 Downing Street et de la placer dans l'obligation de trouver un compromis capable de réunir une majorité de parlementaires sur les conditions du divorce entre Londres et Bruxelles.

A défaut, le Royaume-Uni sortira du bloc communautaire sans accord le 29 mars et se trouvera dans la situation des pays tiers n'ayant pas de liens négociés avec l'UE, autres que ceux régis par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Theresa May a promis de travailler avec les parlementaires pour éviter un Brexit désordonné tout en excluant l'organisation d'un nouveau référendum sur cette question. Elle a en outre invité les dirigeants des différentes formations politiques représentées à Westminster à la rencontrer dès mercredi soir pour évoquer la suite du processus.

L'ACCORD DE BREXIT NE PEUT ÊTRE RENÉGOCIÉ, DIT LA COMMISSION

BRUXELLES - L'accord de Brexit conclu entre Londres et Bruxelles n'est pas ouvert à la renégociation, a prévenu la Commission européenne mercredi, au lendemain du rejet du texte par le Parlement de Westminster.

Les Vingt-Sept pourraient en revanche envisager de retravailler la déclaration politique sur les futures relations commerciales entre le bloc et le Royaume-Uni, annexée à l'accord de Brexit, si le gouvernement britannique est lui-même disposé à faire des concessions, a précisé le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas.

LES BANQUES FRANÇAISES PRÊTES À TOUS LES SCÉNARIOS

PARIS - Les banques françaises ont dit s'être préparées aux différents scénarios de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit) pour assurer la continuité de leurs services.

La Fédération bancaire française (FBF) précise que les banques françaises regrettent le vote du Parlement britannique qui a rejeté mardi l'accord de Brexit négocié avec Bruxelles.

ECLAIRAGE Les différents scénarios après le rejet de l'accord

EN DIRECT Réactions et commentaires après le vote aux Communes

Et les REACTIONS du monde économique

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PARIS - Bruno Le Maire a annoncé mercredi que le gouvernement français avait lancé le processus destiné à remplacer Carlos Ghosn à la tête de Renault, confirmant une information dévoilée la veille par Reuters.

L'Etat français, principal actionnaire du constructeur automobile français, a demandé que le conseil d''administration de Renault soit convoqué "dans les prochains jours" afin de "désigne(r) une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances sur LCI.

Le gouvernement avait jusqu'ici soutenu la décision du groupe de maintenir Carlos Ghosn dans ses fonctions, optant à la place pour une direction intérimaire après l'arrestation du PDG en novembre au Japon sur des accusations de malversations financières chez Nissan.

"J'ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d'innocence de Carlos Ghosn, qui si Carlos Ghosn devait être durablement empêché, nous devrons passer à autre chose, à une nouvelle étape. Nous y sommes et nous entrons maintenant dans une nouvelle étape", a expliqué Bruno Le Maire.

Alors que Carlos Ghosn cumulait jusqu'ici la présidence du constructeur au losange et celle de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, "ce sera au conseil d'administration de définir exactement le contour (des) fonctions" de son successeur dans le cadre de la future gouvernance, a précisé le ministre.

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LA CPI REJETTE LA DEMANDE DE MAINTIEN EN DÉTENTION DE GBAGBO

AMSTERDAM - La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté mercredi la demande de maintien en détention de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté la veille.

Le procureur Eric MacDonald, à l'origine de cette demande, a annoncé son intention de faire appel et craint que les autorités ivoiriennes refusent de le contraindre à revenir à La Haye pour comparaître si cet appel est jugé recevable.

La CPI a acquitté mardi l'ancien président ivoirien et l'ex-chef des Jeunes Patriotes Charles Blé Goudé de toutes les charges pour crimes de guerre à leur encontre et ordonné leur libération immédiate.

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ATHENES - Le Premier ministre Alexis Tsipras a été conforté mercredi soir à la tête du gouvernement grec en remportant de justesse le vote de confiance qu'il a sollicité dimanche, ce qui devrait ouvrir la voie au règlement du contentieux qu'entretiennent Athènes et Skopje sur le nom de l'ancienne république yougoslave.

C'est ce conflit, et le compromis trouvé entre les deux pays, qui a entraîné dimanche la démission du ministre de la Défense Panos Kammenos et la défection de certains membres de son parti, les Grecs indépendants, qui appartenaient jusqu'alors à la coalition gouvernementale conduite par Alexis Tsipras.

Panos Kammenos, qui avait accepté de former une coalition avec Tsipras en 2015, n'a jamais caché son hostilité à l'égard de l'accord conclu avec la Macédoine, considérant que ce nom constitue une revendication implicite sur un territoire grec.

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BENALLA A UTILISÉ DES PASSEPORTS DIPLOMATIQUES 20 FOIS APRÈS SON DÉPART

PARIS - L'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla a utilisé une vingtaine de fois des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée, a déclaré mercredi devant la Commission des Lois du Sénat le directeur de cabinet du président de la République, Patrick Strzoda.

"Nous savons aujourd'hui que M. Benalla a utilisé presque une vingtaine de fois ces passeports entre le 1er août 2018 et le 31 décembre", a déclaré Patrick Strzoda, indiquant qu'il venait d'apprendre cet élément. "La première utilisation est du 1er août au 7 août" puis les documents ont à nouveau été utilisés en octobre, novembre et décembre.

Le parquet de Paris, saisi par le ministère des Affaires étrangères, a ouvert le 29 décembre une enquête préliminaire visant Alexandre Benalla pour la non-restitution de ses deux passeports diplomatiques.

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DÉPAKINE- SANOFI REFUSE DE CONTRIBUER A L'INDEMNISATION DES VICTIMES

Sanofi a annoncé mercredi refuser de contribuer à l'indemnisation des victimes du valproate de sodium, un antiépileptique commercialisé par le laboratoire sous la marque Dépakine, estimant que les premiers avis du dispositif d'indemnisation relatif à ce médicament "ne prennent pas en considération la réalité des faits".

Le groupe estime que si la responsabilité de l'État a été en partie retenue dans certains de ces avis, le dispositif d'indemnisation mis en place "ne prend pas en compte les preuves établissant que Sanofi a informé les autorités en toute transparence sur les données disponibles, conformément à la réglementation applicable".

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UN SONDAGE CONFIRME UNE LÉGÈRE EMBELLIE POUR MACRON

PARIS - Un sondage Ipsos pour Le Point confirme, après d'autres enquêtes, la légère embellie dont Emmanuel Macron bénéficie dans l'opinion après trois mois de protestation des "Gilets jaunes".

Sur 1.005 personnes interrogées les 11 et 12 janvier par cet organisme, 23% disent avoir une opinion favorable du chef de l'Etat, soit trois points de mieux qu'en décembre.

"Cette hausse est avant tout liée à une amélioration de son image chez les sympathisants de droite" et chez les Français de 60 ans et plus, note Ipsos.

Ainsi, 26% des sympathisants Les Républicains (+6 points) affichent une opinion favorable au chef de l'Etat.

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EUROPÉENNES-LAREM REPASSE DEVANT LE RN DANS UN SONDAGE

PARIS - L'alliance La République en marche-MoDem gagne cinq points en un mois et repasse devant le Rassemblement national (ex-Front national) dans les intentions de vote en vue des européennes du 26 mai, selon un sondage Ifop-Fiducial publié mercredi.

L'attelage formé par le parti présidentiel et le MoDem totaliserait 23% des voix et le parti d'extrême droite 21%, d'après cette enquête. Le RN, qui faisait seul la course en tête depuis deux mois, perd trois points par rapport à la précédente étude, datant de début décembre.

Suivent Les Républicains, avec 10% des intentions de vote (-1 point), La France insoumise (9,5%, +0,5 point), Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan (7,5%, -0,5), et Europe Ecologie-Les Verts (6,5%, -1,5). Toutes les autres listes échoueraient sous les 5%, seuil minimum pour obtenir des sièges au Parlement européen. C'est le cas notamment des socialistes, crédités de 4% des intentions de vote.