TOKYO, 10 avril (Reuters) - Carole Ghosn, l'épouse de Carlos Ghosn, l'ex-président de Nissan, est retournée mercredi au Japon où elle a l'intention de répondre aux questions des procureurs de Tokyo, rapporte le quotidien japonais Nikkei.

Son mari a été arrêté la semaine dernière pour la quatrième fois depuis novembre pour des soupçons d'enrichissement personnel au détriment du constructeur automobile japonais.

Carole Ghosn, qui est de nationalité française, avait quitté le Japon après cette nouvelle arrestation, expliquant au Journal du dimanche et au Financial Times qu'elle allait tenter d'aider son mari.

"Je demande solennellement qu'on lui laisse la présomption d'innocence comme à tout citoyen français et j'en appelle au président de la République", a-t-elle déclaré dans le JDD.

"Je ne veux pas que mon mari soit au-dessus des lois mais qu'il soit jugé de façon équitable", ajoute-t-elle en précisant que "peut-être que les autorités font quelque chose mais moi, je ne vois rien".

Elle a expliqué aussi que la police japonaise lui avait pris son passeport libanais mais qu'il lui restait son passeport américain.

La chaîne de télévision publique NHK a révélé ce week-end que les autorités souhaitaient entendre Carole Ghosn. Les procureurs soupçonnent Carlos Ghosn d'avoir fait transiter une partie des sommes qui auraient été détournées via une société dont Carole Ghosn est l'une des dirigeantes.

D'après le quotidien Nikkei, l'épouse du dirigeant déchu devrait être entendue jeudi par les procureurs. Elle devrait dire qu'il n'y a "absolument rien d'illégal" dans le dossier. (David Dolan Henri-Pierre André pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Renault