PARIS, 23 juin (Reuters) - L'administration française a entamé un examen de la situation fiscale personnelle de l'ex-PDG de Renault-Nissan , en délicatesse avec les justices japonaise et française, croit savoir le quotidien Libération.

Selon le journal, il s'agit d'un contrôle "à la loupe" et très pointilleux de tous les revenus perçus ces dernières années par l'ancien dirigeant, et une notification lui a été envoyée, ainsi qu'à son épouse.

Un des avocats français de Carlos Ghosn, François Zimeray, contacté par Reuters, a dit ne pas en être informé.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait annoncé au début du mois que l'Etat, actionnaire de Renault, transmettrait à la justice tous les éléments relatifs aux faits mis au jour par un audit interne et qu'il y aurait une plainte.

Le Conseil d'administration du constructeur automobile avait annoncé que cet audit mettait en cause la gestion d'une filiale néerlandaise de Renault-Nissan, RNBV, et des dépenses engagées par cette société à hauteur de 11 millions d'euros.

Une enquête préliminaire a par ailleurs déjà été ouverte le 31 mai par le parquet national financier (PNF) sur des contrats passés par l'ancienne ministre et ex-députée européenne Rachida Dati et par le spécialiste des questions de sécurité Alain Bauer avec l’alliance Renault-Nissan.

La justice japonaise accuse pour sa part Carlos Ghosn de malversations financières. (Emmanuel Jarry et Mathieu Rosemain)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault