DINARD, Ille-et-Vilaine, 6 avril (Reuters) - Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a appelé samedi le Japon à respecter la présomption d'innocence et les droits de Carlos Ghosn, deux jours après la nouvelle arrestation de l'ancien président de Nissan pour des soupçons d'enrichissement personnel au détriment du constructeur automobile japonais.

"J'ai évidemment évoqué le cas de M. Carlos Ghosn avec mon collègue Taro Kono", a-t-il dit lors de la conférence de presse de clôture de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Dinard (Ille-et-Vilaine).

"Je lui ai dit deux choses : d'abord que la France respectait totalement la souveraineté et l'indépendance de la justice japonaise et j'ai rappelé aussi notre attachement au respect de la présomption et à la pleine application de la protection consulaire", a-t-il ajouté.

Quelques heures avant son arrestation, Carlos Ghosn a demandé l'aide du gouvernement français lors d'une interview à TF1 et LCI.

Le patron déchu, qui clame son innocence, avait été remis en liberté le 6 mars contre le versement d'une caution de neuf millions de dollars après 108 jours passés en détention.

Les procureurs japonais soupçonnent l'ex-dirigeant franco-libano-brésilien d'avoir violé ses obligations professionnelles et d'avoir causé à Nissan des pertes financières de cinq millions de dollars (4,45 millions d'euros) entre décembre 2015 et juillet 2018. (Marine Pennetier et Julie Carriat, édité par Simon Carraud)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault