Le constructeur automobile français a confirmé cette perquisition et dit pleinement coopérer avec les autorités.

L'enquête est menée par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff).

"Le groupe Renault confirme qu'une perquisition de la police est en cours au siège du groupe à Boulogne-Billancourt et qu'il collabore pleinement avec les autorités", a déclaré le groupe au losange, ajoutant qu'il ne ferait "aucun autre commentaire".

Cette enquête a été ouverte après des révélations sur la convention de mécénat de Renault avec le château de Versailles (Yvelines), dont une partie aurait pu bénéficier personnellement à son ex-PDG pour l'organisation de ses noces.

Renault a annoncé avoir découvert qu'une contrepartie de 50.000 euros, dans le cadre de cette convention de mécénat avec le domaine de Versailles, avait été affectée au bénéfice personnel de Carlos Ghosn.

Un porte-parole du groupe avait alors précisé que le montant correspondait à la valorisation de prestations offertes par le château au constructeur automobile en échange de son mécénat.

Ces informations sont apparues dans le cadre de vérifications lancées après l'arrestation de l'ex-PDG de Renault en novembre au Japon pour des soupçons de malversations financières en tant que président de Nissan.

L'ancien PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan, libéré sous caution, dément les accusations à son encontre et attend au Japon d'être jugé.

(Gilles Guillaume et Emmanuel Jarry, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Renault, Nissan Motor Co Ltd