Pour continuer son développement en Chine et notamment lancer sa voiture électrique low cost, Renault (+2,81% à 77,12 euros) peut compter sur l'expérience de Nissan Motor, solidement implanté sur le premier marché automobile mondial. Au premier semestre, le constructeur japonais, détenu à 43,4% par Renault, a enregistré un bénéfice net de 282,4 millions de yens en baisse de 13,3%, impacté par la hausse du yen. Le bénéfice opérationnel est lui ressorti en repli de 14% à 339,7 millions de yens, mais en hausse de 31,5% à changes constants.

Le chiffre d'affaires semestriel a de son côté reculé de 10,3% à 5,32 milliards de yen. A changes constants, les revenus de Nissan ont progressé de 3,2%.

Sur le semestre, les ventes unitaires du groupe ont atteint 2,61 millions de véhicules. Aux États-Unis, les ventes de Nissan ont augmenté de 3,7% à 783 000 unités et en Chine, elles ont progressé de 3,8% à 610 000 unités. En Europe, hors Russie, Nissan a vendu 319 000 véhicules (+4,4%).

Pour l'ensemble de l'exercice 2016 (clos en mars 2016), le PDG de Nissan Carlos Ghosn s'est dit confiant en maintenant les prévisions de résultats du groupe. Nissan espère vendre 5,6 millions de véhicules soit une hausse de 3,3%. Sur la base des solides résultats de Nissan et en tenant compte des effets de change, le groupe table sur un bénéfice net de 4,4 milliards, un bénéfice opérationnel de 5,9 milliards et un chiffre d'affaires de 98,3 milliards.

Le PDG a indiqué que le constructeur japonais continuera sa stratégie offensive de nouveaux produits et la hausse des synergies de l'Alliance Renault-Nissan, notamment avec le rachat de 34% du capital de Mitsubishi dont Nissan devient le premier actionnaire. Carlos Ghosn prévoit 24 milliards de yens de synergies pour l'exercice 2017, et 60 milliards de yens pour l'exercice 2018 et au-delà.