Carlos Ghosn, dans le cadre d'une interview avec le quotidien japonais Nikkei a déclaré mercredi qu'il n'avait ' aucun doute ' que les charges retenues contre lui étaient le fait ' d'un complot et d'une trahison ' des dirigeants de Nissan. Il a précisé que les dirigeants de Nissan étaient opposés à son projet d'intégration plus importante entre Renault et les deux partenaires de l'alliance japonaise.

Dans ce premier entretien depuis sa détention le 19 novembre dernier, Carlos Ghosn a reconnu qu ''il y avait un plan d'intégration' de Renault, Nissan et Mitsubishi Motors.

Les plans ont été discutés avec le président de Nissan, Hiroto Saikawa, en septembre, a-t-il indiqué au quotidien Nikkei. Carlos Ghosn a affirmé qu'il avait voulu inclure le président-directeur général de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, dans les discussions, mais que 'Saikawa voulait une discussion seul avec lui'.

' Les alliés de M. Carlos Ghosn ont fait valoir que certains dirigeants de Nissan craignaient une nouvelle concentration du pouvoir sous sa direction, les incitant à coopérer avec les procureurs de Tokyo ' a déclaré Carlos Ghosn au journal.

La deuxième demande de mise en liberté sous caution a été rejetée le 22 janvier dernier. Carlos Ghosn a insisté sur le fait qu'il ne courait aucun risque de fuite et qu'il ne détruirait pas les preuves.

'Je ne vais pas fuir, je vais me défendre', a-t-il ajouté. 'Toutes les preuves sont avec Nissan, et Nissan interdit à tous les employés de me parler '.

Interrogé sur la vie dans le centre de détention, Carlos Ghosn a déclaré 'il y a des hauts et des bas'. Pour ce qui est de sa santé, il a simplement dit qu'il 'allait bien'.

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