Selon le journal, le dauphin de Carlos Ghosn, 63 ans, devrait être désigné au conseil d'administration en février prochain, pour que les actionnaires puissent se prononcer lors de la prochaine assemblée générale du constructeur automobile, programmée le 15 juin, et dont les résolutions doivent être publiées en avril.

Un porte-parole de Renault a refusé de commenter ces informations.

Reuters a rapporté début juin que le PDG de Renault, qui a cédé cette année la direction opérationnelle de Nissan pour n'en conserver que la présidence, était aussi à la recherche d'un nouveau responsable opérationnel pour l'alliance afin de préparer sa propre succession.

Des sources avaient alors indiqué que plusieurs hauts dirigeants de Renault et de Nissan avaient posé leur candidature dans le cadre d'un processus de recrutement interne, notamment l'espagnol Jose Munoz, directeur délégué à la Performance de Nissan, le japonais Yasuhiro Yamauchi, directeur délégué à la compétitivité du groupe nippon, l'allemand Stefan Mueller, homologue de Jose Munoz chez Renault, et le français Thierry Bolloré, homologue de Yasuhiro Yamauchi dans le groupe au losange.

Les sources avaient ajouté que Carlos Ghosn devrait ensuite garder un rôle important, par exemple la présidence de l'alliance Renault-Nissan récemment élargie à Mitsubishi.

Les Echos écrit de son côté qu'à l'échelle de Renault, Carlos Ghosn pourrait également scinder la fonction de PDG pour ne conserver que la présidence du groupe français, et qu'une piste interne est clairement privilégiée pour son successeur opérationnel.

Parmi les autres candidats pressentis, le journal cite le nom de l'actuel directeur commercial de Renault, le français Thierry Koskas. Le quotidien économique souligne que la nationalité des candidats jouera un rôle important pour convaincre le principal actionnaire du groupe, l'Etat français, qui détient 15% du capital.

Parmi les candidats externes, les Echos citent trois anciens de Renault: Didier Leroy, actuel président de Toyota Europe, Carlos Tavares, numéro du groupe au losange jusqu'à ce qu'il parte diriger PSA après avoir fait publiquement part de son intention de succéder à Carlos Ghosn, ou encore Patrick Pélata, autre numéro deux de Renault, victime en 2012 de l'affaire d'espionnage qui avait alors ébranlé le constructeur français. Les Echos souligne toutefois que ces trois experts de l'automobile ont déjà respectivement 60, 59 et 62 ans.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)