L'effondrement des ventes mondiales de voitures dû à la pandémie de coronavirus a fait naître des interrogations sur la capacité des deux constructeurs à aller au bout de leur projet de fusion censé donner naissance au quatrième acteur mondial du secteur.

"Les groupes de travail maintiennent et même accélèrent le rythme sur le projet pendant cette crise, pour réaliser le closing, préparer le fonctionnement de la nouvelle entreprise et être prêts à réaliser les synergies dès le jour du closing", a déclaré Carlos Tavares au dernier comité de pilotage PSA-FCA, le 31 mars, cité dans une note interne de PSA.

"C'est une illustration claire de l'agilité, la résilience et la détermination de nos deux entreprises", a-t-il ajouté.

Les propos du dirigeant du groupe français font écho aux déclarations, mercredi, de John Elkann, dont la holding familiale Exor contrôle Fiat.

Dans une lettre aux actionnaires, l'héritier de la famille Agnelli a redit sa confiance dans la capacité de cette alliance à générer les 3,7 milliards d'euros de synergies prévues.

Selon des analystes, le projet de fusion demeure cardinal pour la compétitivité des deux groupes à long terme et la crise actuelle le rend d'autant plus nécessaire que les deux constructeurs ont été contraints de fermer la plupart de leurs sites de production.

Les analystes de Jefferies jugent toutefois incontournables un certain nombre d'ajustements dans les modalités de l'opération, notamment concernant le dividende exceptionnel censé être versé aux actionnaires de FCA.

La clôture de l'opération est attendue vers la fin 2020.

(Gilles Guillaume, avec Gwénaëlle Barzic, édité par Bertrand Boucey)