Transport for London (TfL), l'autorité des transports londoniens, a retiré fin septembre sa licence au géant américain des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) en lui reprochant un contrôle insuffisant de ses chauffeurs et un manque de responsabilité pour signaler des incidents.

La licence d'Uber a expiré le 30 septembre mais ses quelque 40.000 chauffeurs londoniens peuvent continuer de travailler pendant encore plusieurs mois, le temps d'épuiser les recours juridiques.

Après l'annonce choc de TfL, Dara Khosrowshahi, le nouveau directeur général d'Uber, a fait preuve de contrition et promis des changements, une attitude saluée lundi par le maire travailliste de Londres, Sadiq Kahn, qui est aussi le président de TfL.

"Le directeur général mondial (...) semble reconnaître certaines des questions soulevées par la décision de TfL", a dit Sadiq Kahn à la chaîne Channel 4. "J'espère seulement qu'Uber va chercher des réponses à ces questions soulevées par la décision de TfL plutôt que de se contenter de recruter une armée de communicants et une armée d'avocats."

Dara Khosrowshahi sera mardi dans la capitale pour y rencontrer le commissaire de TfL, Mike Brown, et tenter de parvenir à des relations plus apaisées avec le régulateur.

Uber a jusqu'au 13 octobre pour soumettre son appel, qui sera examiné par un juge.

Jo Bertram, la responsable de l'entreprise pour l'Europe du Nord, région dont fait partie le Royaume-Uni, a en attendant annoncé son départ qui sera effectif dans les prochaines semaines. "Face aux défis auxquels nous sommes confrontés, je pense que c'est le bon moment d'avoir un changement et de passer le relais à quelqu'un qui sera là sur la durée et saura nous emmener vers la prochaine étape", écrit-elle dans un mail envoyé au personnel.

Tom Elvidge, responsable d'Uber à Londres, assurera son intérim au niveau régional.

(Costas Pitas, Véronique Tison pour le service français)