S'exprimant dans une usine de Boeing à Everett, dans l'Etat de Washington, Dennis Muilenburg a toutefois jugé "difficile de prédire" quand un accord commercial pourrait être signé entre les Etats-Unis et la Chine.

"C'est difficile", a-t-il dit. "Mais je pense qu'au bout du compte ils trouveront une solution car c'est dans leur intérêt réciproque et nous pensons que notre activité dans l'aviation sera un élément de la solution finale."

"Nous espérons qu'en cas de solution commerciale, elle sera aussi bénéfique aux commandes d'avions", a ajouté le PDG de Boeing.

L'avionneur américain, qui se présente comme le premier exportateur des Etats-Unis, a livré l'an dernier plus d'un avion sur quatre à des clients en Chine, où il estime la demande à 7.700 nouveaux appareils sur les 20 prochaines années pour une valeur globale de 1.200 milliards de dollars (1.082 milliards d'euros).

Au cours de la prochaine décennie, la Chine devrait ravir aux Etats-Unis le statut de premier marché mondial de l'aviation. Les analystes observent cependant que les incertitudes et le ralentissement économique liés à la guerre commerciale avec les Etats-Unis l'ont amenée depuis plusieurs mois à suspendre toute grosse commande d'avions, aussi bien auprès de Boeing que de son concurrent européen Airbus.

"Il est difficile de prédire si un accord pourra ou non être trouvé", a dit Dennis Muilenburg. "La Chine ne commande plus d'avions depuis un an, un an et demi. Cette demande réprimée est toujours là. Le besoin d'avions est réel."

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Eric M. Johnson

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Boeing Company (The)