C’est une mauvaise nouvelle pour Tesla. Le constructeur américain de véhicules électriques ne poussera pas les portes de l’indice S&P 500. Telle est la décision prise vendredi par S&P Dow Jones Indices. Les espoirs des investisseurs avaient pourtant été grands de voir la firme d’Elon Musk intégrer cet indice de référence grâce aux quatre trimestres rentables d’affilée alignés par le groupe. En Bourse, la sanction est à la hauteur des attentes déçues : l'action chute de 13,51% à 362 dollars.

Quelles sont donc les raisons de S&P Dow Jones pour éconduire Tesla? L'éditeur d'indices boursiers n'en a donné aucune. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une question de valorisation. La firme d'Elon Musk affiche une capitalisation boursière d'environ 320 milliards de dollars, un montant stratosphérique et nettement supérieur aux capitalisations de Catalent (14 milliards), Etsy (15 milliards) et Teradyne (13 milliards), qui eux intégreront prochainement le S&P 500.

La raison pourrait se trouver du côté de la rentabilité de Tesla. Cette dernière a, en effet, été boostée par la revente de droits d'émission de CO2 à d'autres constructeurs. Un soutien aux bénéfices qui pourraient ne pas être pérenne à terme en raison du virage électrique engagé par les géants mondiaux du secteur automobile.

Pour Tesla, il va donc falloir poursuivre son effort et se concentrer sur son cœur de métier : la production rentable de véhicules électriques. Pour l'ensemble de l'année 2020, la firme d'Elon Musk vise toujours la production de plus de 500 000 véhicules.