Le constructeur de voitures électriques n'avait jusqu'alors évoqué qu'un prix de départ de 35.000 dollars pour sa nouvelle berline censée viser un public plus large.

Le groupe américain profite également du relèvement par Berenberg de son objectif de cours pour le titre, à 500 dollars au lieu de 470, soit l'objectif le plus élevé parmi tous les intermédiaires de Wall Street, impliquant un potentiel de hausse de 80% du titre. Berenberg a en outre maintenu sa recommandation à l'achat.

L'action prend 2,93% à 284,94 dollars vers 16h40 GMT, en-deçà toutefois d'un plus haut de six semaines de 291,49 dollars, le titre ayant réduit son avance après la décision de la revue de consommateurs Consumer Reports de ne pas recommander la Model 3.

Le fondateur du groupe, Elon Musk, a déclaré dans un tweet ce week-end que Tesla se concentrerait d'abord sur la production de la Model 3 toutes options, mais sans l'équipement nécessaire à la conduite autonome.

Le coût de toutes les options est inclus (sauf le pilotage automatique). Elle sera vendue 78.000 dollars, soit environ au même prix que la BMW M3 mais pour des performances supérieures, a-t-il écrit.

Le premier prix de la berline du constructeur allemand est de 66.500 dollars, tandis que l'actuelle Model S de Tesla démarre à 74.500 dollars.

Les analystes estiment que la croissance de Tesla dépend du succès de la Model 3 mais le groupe peine à tenir les promesses de production de sa voiture grand public.

Lundi dernier, Elon Musk a annoncé aux employés de Tesla une "réorganisation en profondeur" du groupe pour faire face à ces difficultés de production, aux départs de certains de ses cadres et aux récents accidents impliquant ses voitures électriques.

Le cabinet de conseil aux actionnaires Institutional Shareholder Services (ISS) a soutenu vendredi la proposition d'un actionnaire visant à séparer les fonctions de président et de directeur général du groupe.

Consumer Reports a indiqué lundi apprécier à bien des égards la Model 3 mais avoir noté d'"importantes failles" l'empêchant de lui attribuer son label. Parmi ces failles, la revue cite la distance de freinage trop longue et des commandes parfois difficiles à utiliser.

(Devbrat Saha et Vibhuti Sharma à Bangalore; Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)