"Dans deux ans, probablement, nous ferons une voiture sans volant ni pédales", a-t-il prédit, tout en reconnaissant qu'il ratait régulièrement les échéances qu'il se fixait.

Lors d'une présentation entamée avec 30 minutes de retard au siège du groupe dans la Silicon Valley, Elon Musk a aussi dévoilé un processeur destiné aux véhicules autonomes, censé assurer à Tesla un avantage décisif face à ses rivaux.

Le constructeur travaille à un processeur pour voiture autonome depuis 2016 et Elon Musk avait prédit qu'un tel véhicule serait prêt en 2018, un objectif qu'il n'a pas été en mesure de tenir.

"Dans un an, nous aurons plus d'un million de voitures avec une conduite autonome intégrale, le logiciel, tout", a assuré Elon Musk.

Les véhicules produits actuellement par Tesla sont dotés d'une fonction dénommée "AutoPilot", lancée en 2015, qui nécessite toujours l'attention du conducteur et le maintien des mains sur le volant.

Mais l'utilisation de l'AutoPilot a été mise en cause dans plusieurs accidents, mortels pour certains, et Tesla a été critiqué pour le manque de clarté des instructions données aux conducteurs.

Le constructeur commercialise aussi une option de "conduite automatique intégrale" pour 5.000 dollars (4.440 euros) mais elle ne répond pas à tous les critères retenus dans le secteur automobile américain pour définir la conduite réellement autonome.

L'action Tesla n'a pas réagi à la présentation du nouveau processeur mais montait légèrement dans les transactions hors séance après l'annonce concernant les robots-taxis.

Le groupe doit présenter ses résultats trimestriels mercredi. Les analystes financiers s'attendent à de nouvelles pertes en raison de la baisse des volumes de livraison de la Model 3.

(Alexandria Sage et Vibhuti Sharma; Marc Angrand pour le service français)