19 avril (Reuters) - L'entrepreneur milliardaire Elon Musk a tweeté une phrase énigmatique "_______ is the Night" ("_______ est la nuit" en français), quelques jours après avoir proposé de racheter Twitter Inc. pour 43 milliards de dollars.

L'offre de rachat d'Elon Musk, perçue comme hostile, a incité l'entreprise à adopter une "pilule empoisonnée" pour se protéger.

Ce mécanisme permet aux actionnaires d'exercer leurs droits si un investisseur acquiert 15% ou plus des actions Twitter dans une opération qui n'aurait pas été au préalable approuvée par le conseil d'administration.

Elon Musk, également directeur général du constructeur de véhicules électriques Tesla Inc. a répliqué lundi avec un tweet mentionnant "Love Me Tender", le titre d'une chanson d'Elvis Presley.

Le milliardaire, qui est le deuxième actionnaire le plus important de Twitter avec une participation de 9,1%, prévoit de lancer une offre publique d'achat dans une dizaine de jours et a demandé à Morgan Stanley de lever 10 milliards de dollars supplémentaires par emprunt, selon le rapport.

Elon Musk pourrait gager sa participation actuelle si nécessaire, ce qui pourrait permettre de lever plusieurs milliards de dollars supplémentaires, selon un article du New York Post.

Le New York Post a rapporté mardi que le milliardaire était également prêt à investir personnellement entre 10 et 15 milliards de dollars de son propre argent pour retirer Twitter de la cote, citant deux sources bien informées sur le sujet.

Cependant, de nombreux investisseurs, analystes et banquiers d'investissement s'attendent à ce que le conseil d'administration de Twitter rejette cette offre jugée inadéquate.

Twitter n'a pas souhaité commenter sur le sujet et Tesla n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters.

Depuis que le fonds d'investissement Thoma Bravo LP a contacté Twitter la semaine dernière pour explorer une offre alternative à celle d'Elon Musk, plusieurs sociétés de capital-investissement ont également manifesté leur intérêt pour le réseau social. (Reportage par Sonia Cheema, Yuvraj Malik et Akriti Sharma à Bangalore; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)