En regardant les récents Championnats du monde de natation de Rome en juillet dernier, François Pinault était peut-être content de voir Laure Manaudou heureuse, soutenant son ami Frédérick Bousquet.

Cependant, il aurait préféré la voir dans le bassin plutôt qu'en tribunes. Il doit commencer à remettre en question la pertinence de son contrat avec la nageuse, en inactivité depuis le début de l'année.

Les chemins de François Pinault et Laure Manaudou pourraient en effet se séparer à la rentrée si la championne ne reprend pas l'entrainement dans les semaines à venir. Selon une clause de son contrat de 5 millions d'euros (versés sur cinq ans) et signé en 2007, l'athlète ne doit pas s'éloigner des bassins plus de 8 mois.

Or, en septembre, ce délai sera atteint et Artémis, la holding cogérée par François et François-Henri Pinault, pourrait se séparer d'une championne encore populaire.

Pinault prêt à se séparer de Laure Manaudou ?
Peu après l'annonce de la « pause » de la nageuse en janvier dernier, Artémis avait apporté son soutien à sa championne et pensait faire évoluer le contrat, tout en espérant un retour à l'entrainement dès le mois de juin.

François Pinault avait manifesté sa confiance en Laure Manaudou, mais selon certaines conditions, d'autant plus que le contrat de mécénat était peu contraignant. La sportive devait seulement apparaitre à des soirées caritatives et des défilés. Cette association, qui coute à Artémis 1 million d'euros par an, devait permettre à Laure Manaudou d'évoluer dans les meilleures conditions et lui assurait plus de la moitié de ses revenus.

Si ce contrat venait à être rompu, François Pinault économiserait quelques millions, mais il perd la popularité d'une athlète qui fait encore parler d'elle.

Un « coup de cœur »
L'aventure Manaudou avait pourtant bien commencé : en mars 2007, François Pinault, en plein Mondiaux de Melbourne, annonce qu'il devient le mécène de la championne pour 5 ans.

Il a eu un « coup de cœur » pour une sportive qui véhicule des valeurs auxquelles il tient. Mais rapidement, des nuages s'amoncellent suite à l'arrêt de la collaboration entre Philippe Lucas et la nageuse, qui accumule les contreperformances.