PARIS (Agefi-Dow Jones)--Société Générale doit participer à la consolidation du secteur bancaire européen qui constituera la suite logique de l'achèvement de l'union bancaire, a déclaré son directeur général, Frédéric Oudéa, dans un entretien accordé au Financial Times et publié mardi.

"A cet instant, qui pourrait constituer un tournant pour l'Europe, je veux être en mesure de saisir l'opportunité", a affirmé le dirigeant au quotidien britannique. "Si cette consolidation, qui constitue une issue logique de la finalisation de l'union bancaire, intervient, il y aura très peu de rapprochements. N'imaginez pas une vague de transactions, mais Société Générale devrait y participer", a-t-il ajouté.

Si l'union bancaire est encore loin d'être finalisée, Frédéric Oudéa estime que les derniers obstacles pourraient être levés au cours des trois prochaines années, rapporte le FT.

Le dirigeant pense également qu'un champion européen de la banque d'investissement, capable de rivaliser avec les banques américaines JPMorgan et Goldman Sachs, trouverait des soutiens. "Quand je parle à des clients, ils ne veulent pas se trouver entre les mains de banques américaines et je pense que les régulateurs ne souhaitent pas une telle concentration des risques", a-t-il indiqué.

Cependant, "pour être un acteur actif [de la consolidation du secteur bancaire], notre valorisation doit nettement s'améliorer", a tempéré le président de Société Générale, Lorenzo Bini Smaghi, également interrogé par le FT. "Nous travaillons donc sur ce point", a-t-il ajouté.

-Valérie Venck, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 48 11; vvenck@agefi.fr ed: DID

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