La Société générale prévoit de réduire encore ses coûts à l'issue de la revue de ses activités sur les produits dérivés, qui ont particulièrement souffert au premier trimestre de l'année, a déclaré mardi son directeur général.

Frédéric Oudéa, qui est à la tête de la banque depuis 2008, est contraint d'améliorer la valorisation de la banque, dont le ratio "price-to-book" (cours sur actif net, P/B) de 0,24 est inférieur à celui de ses rivales.

La SocGen est traditionnellement l'un des grands acteurs sur les produits structurés, en particulier à base de dividendes. Mais au premier trimestre, les activités dans les produits structurés ont subi des pertes de quelque 255 millions d'euros du fait de la vague d'annulation de dividendes de nombreux groupes cotés et de défauts de contrepartie.

Même si la banque s'est engagée à réduire la voilure sur ce type d'activité, il n'est pas question d'en sortir, a toutefois précisé Frédéric Oudéa.

"Ce sur quoi nous travaillons c'est de revoir la gamme de nos produits afin de limiter à l'avenir l'impact d'une éventuelle crise similaire et de voir comment nous pouvons peut-être réduire les coûts", a-t-il déclaré lors d'une téléconférence.

"L'élément coûts est absolument critique."

La banque a ajouté qu'elle examinait d'autres moyens de réduire ses coûts opérationnels au cours des prochaines années et d'améliorer son ratio coûts/revenus.

(Maya Nikolaeva; version française Jean-Michel Bélot, édité par Jean-Stéphane Brosse)