PARIS, 12 février (Reuters) - Emmanuel Macron a nommé l'ancien président d'Engie, Gérard Mestrallet, comme envoyé spécial pour le projet de corridor logistique reliant l'Asie à l'Europe via le Moyen-Orient, présenté comme une alternative à l'initiative chinoise des nouvelles routes de la soie.

En nommant Gérard Mestrallet, un vétéran de l'industrie énergétique, le président Emmanuel Macron souhaite que "la France devienne un acteur clé de ce projet" et s'assure que les entreprises françaises soient les mieux positionnées dans les premières phases du projet, a déclaré l'Elysée lundi.

Le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC) a été lancé en marge du sommet du G20 à New Delhi en septembre dernier et fait partie du plan de Washington et de Bruxelles pour contrer le projet phare d'infrastructure mondiale de la Chine.

Il vise à relier les pays du Moyen-Orient par voie ferrée et à les connecter à l'Inde par voie portuaire, afin de faciliter les flux d'énergie et de commerce du Golfe vers l'Europe, ont déclaré des responsables américains et européens, en réduisant les délais de transport, les coûts et la consommation de carburant.

Un protocole d'accord sur l'IMEC a été signé par l'Union européenne, l'Inde, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les États-Unis et d'autres partenaires du G20.

L'IMEC devrait se composer de deux corridors distincts : un corridor oriental reliant l'Inde au Golfe et un corridor septentrional reliant le Golfe à l'Europe, selon le protocole d'accord.

Les parties prenantes veulent également poser le long de la voie ferrée des câbles pour les lignes électriques et la communication, ainsi qu'un pipeline pour l'hydrogène dérivé des énergies renouvelables et destiné à la production d'électricité. (Reportage de Michel Rose, version française Kate Entringer, édité par Zhifan Liu)