LONDRES (Reuters) - Associated British Foods, propriétaire de la chaîne de prêt-à-porter Primark, n'envisage pas de mettre en place un site de vente en ligne en dépit de l'impact de la crise du coronavirus et des fermetures de magasins afférentes qui ont fait chuter de 63% son bénéfice annuel.

Primark, qui ne vend des vêtements que dans ses magasins physiques, est depuis une décennie la branche qui a connu la croissance la plus rapide du groupe AB Foods, présent aussi dans le sucre, l'épicerie et l'agriculture.

La crise sanitaire a toutefois frappé de plein fouet l'activité de Primark, dont le bénéfice d'exploitation ajusté pour l'exercice clos au 12 septembre est tombé à 362 millions de livres (402 millions d'euros) contre 969 millions de livres un an plus tôt.

Primark, connu pour ses vêtements à prix réduits, ne vend pas en ligne ses produits car l'enseigne irlandaise considère que ce n'est pas économiquement viable compte tenu de la faiblesse de ses prix de vente.

Cette stratégie n'a pas évolué, a dit le directeur général d'AB Foods, George Weston.

"Je pense que le COVID-19 a plus démontré la force de Primark que sa faiblesse", a-t-il déclaré à Reuters. "Ce que nous avons vu avec Primark, c'est que lorsque les gens peuvent faire des achats, ils préfèrent le faire avec nous plutôt qu'en ligne".

Plus de la moitié des clients habituels de Primark n'ont rien acheté en ligne pendant les confinements, préférant attendre la réouverture des magasins, ce que George Weston a qualifié de "statistique très rassurante".

Primark, qui a averti lundi qu'une deuxième vague de fermetures de magasins ferait chuter ses ventes de 375 millions de livres, dit toujours s'attendre à des ventes et des bénéfices annuels supérieurs pour l'exercice 2020-2021 à ceux de 2019-2020.

L'enseigne compte poursuivre ses ouvertures de magasins, en accélérant notamment sa présence aux États-Unis.

(Version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

par James Davey