Engie (+1,29% à 16,855 euros) ne se contente pas du refrain ! Après avoir répété ces derniers mois son ambition de devenir le leader de la transition énergétique en Europe et un énergéticien de référence dans les pays émergents, l'ex-GDF Suez passe des paroles aux actes. Il vient d'annoncer en effet l'acquisition de 95 % du capital (et de 100 % des droits de vote) de Solairedirect, un acteur important dans la production d'électricité solaire photovoltaïque.

Le montant de cette opération est d'un peu moins de 200 millions d'euros, auxquels s'ajoutera une augmentation de capital de 130 millions d'euros.

Créé en 2006, Solairedirect assure le développement, la construction, l'exploitation, la maintenance et le financement de parcs solaires de grande taille sur quatre continents. L'un des atouts de son business model est de développer un "solaire compétitif", capable de vivre sans subventions dans les pays émergents.

Ce rapprochement entre les deux sociétés permet à Engie de renforcer sa position dans le solaire en devenant le numéro un du secteur en France avec une capacité installée totale brute de 383 MW.

"Nous sommes très fiers d'annoncer aujourd'hui cette coopération avec Solairedirect, une entreprise française au rayonnement international. Il s'agit d'une étape très importante dans la mise en oeuvre de notre stratégie dans le solaire", s'est félicité Gérard Mestrallet, PDG d'Engie.

Ce dernier montre que, proche de la retraite, il conserve le sens des affaires. Gérard Mestrallet a en effet profité de l'échec de l'introduction en Bourse de Solairedirect pour montrer au créneau.

En mars dernier, le spécialiste de l'électricité solaire photovoltaïque voulait lever 175 millions d'euros pour consolider son bilan et exploiter de nouvelles opportunités de croissance dans les pays émergents à fort potentiel solaire (Inde, Thaïlande, Chili, Mexique, Afrique du Sud)... Mais c'est finalement Engie qui verra le soleil se lever sur ces marchés porteurs.

(P-J.L)