PARIS, 20 septembre (Reuters) - Le président d'honneur d'Engie et de Suez, Gérard Mestrallet, s'oppose à l'offre de rachat de Veolia sur le spécialiste de la gestion des déchets dont il estime qu'il doit rester indépendant, écrit-il dans une tribune au Figaro parue dimanche.

"Une fusion créerait-elle une entité deux fois plus grande, où 1 + 1 ferait 2? La réponse est non, et cela tient au caractère hostile de l’opération", estime l'ancien PDG d'Engie.

Selon Gérard Mestrallet, Veolia devra lourdement s'endetter pour acquérir Suez et sera donc obligé de vendre l'essentiel des actifs récupérés chez son concurrent pour réduire son endettement.

"À la fin, au lieu d'avoir deux groupes qui font aujourd’hui rayonner le prestige français dans le monde (1 et 1 font 2), nous n’aurions qu’un seul groupe représentant à peine plus que l’une des deux entreprises", écrit-il.

"Veolia aurait détruit - enfin après tant de tentatives qui ont toutes échoué - son grand concurrent. Ne serait-ce pas en vérité l’objectif réel, mais caché?".

"J’ai voulu (...) m’en tenir aux arguments industriels, sociaux et financiers qui me paraissent largement suffisants pour que la raison l’emporte. Suez doit rester indépendant", conclut Gérard Mestrallet.

(Blandine Hénault)