LONDRES, 27 octobre (Reuters) - Unilever a évoqué jeudi un moral des consommateurs au plus bas en Europe et en Chine, deux de ses principaux marchés, mais a relevé ses prévisions de ventes pour l'ensemble de l'année, du fait d'une hausse des prix face à la flambée de l'inflation.

Les marges d'Unilever et du reste du secteur des biens de consommation ont rétréci depuis le début de la guerre en Ukraine, qui a fait grimper le coût de l'énergie et de certains ingrédients clé. Le groupe a donc augmenté ses prix en conséquence.

"Le moral des consommateurs en Europe n'a jamais été aussi bas", a déclaré Graeme Pitkethly, directeur financier d'Unilever, aux journalistes, signalant le risque d'une "confluence d'événements" en Europe avec la hausse des prix de l'énergie et de l'inflation et la diminution de l'épargne des consommateurs.

Les consommateurs ont payé 12,5% de plus pour les produits Unilever au cours du trimestre, les volumes de vente ayant diminué de 1,6%.

Unilever, qui fabrique entre autres les glaces Ben & Jerry's et les cubes de bouillon Knorr, a néanmoins fait état d'une augmentation de ses ventes au troisième trimestre, supérieure aux attentes.

En Chine, le troisième marché d'Unilever, les ventes ont augmenté de 1%.

"Le chiffre de 1% pour la Chine est en fait une performance compétitive sur un marché chinois qui reste assez faible en raison des confinements", a noté Graeme Pitkethly, ajoutant que le moral des consommateurs en Chine est en baisse par rapport aux normes historiques et qu'Unilever n'a pas été en mesure d'augmenter les prix dans le pays.

Le groupe a annoncé une croissance sous-jacente des ventes de 10,6%. Les analystes s'attendaient à une croissance de 8%, selon un consensus fourni par la société.

Unilever a déclaré qu'il s'attendait désormais à ce que la croissance sous-jacente des ventes pour l'ensemble de l'année 2022 soit supérieure à 8%. (Reportage Richa Naidu ; Version française Valentine Baldassari, édité par Kate Entringer)