Cevian, qui détient une participation de 18%, a réitéré ses appels à une restructuration de l'entreprise, alors qu'Heinrich Hiesinger cherche à finaliser la fusion du pôle acier européen de Thyssenkrupp avec celui de l'indien Tata Steel.

"Thyssenkrupp ne se développe pas de la façon que nous attendions. Quelque chose doit changer dans la structure du groupe", a déclaré Lars Förberg, cofondateur de Cevian, au journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

Parallèlement, l'hebdomadaire Der Spiegel a rapporté qu'Heinrich Hiesinger annoncerait aux actionnaires que le groupe avait réduit ses dettes de manière significative ces dernières années et avait investi des milliards d'euros, tandis que la restructuration était à l'oeuvre.

Heinrich Hiesinger et la direction considèrent que ces résultats sont un succès, a indiqué Der Spiegel, citant des sources, même si le groupe n'a pas atteint son objectif d'un bénéfice de deux milliards d'euros en 2017.

Lars Förberg a critiqué l'objectif à long terme d'Heinrich Hiesinger de parvenir à des marges d'exploitation de 6 à7 % pour les activités hors acier du groupe.

"Même aujourd'hui, l'entreprise ne parvient encore qu'à la moitié de son objectif de marge. C'est simplement trop faible", a-t-il déclaré au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung dans son édition publiée dimanche.

Il n'a pas répondu directement à la question de savoir si Heinrich Hiesinger devait démissionner, mais a indiqué : "Si une stratégie ne parvient à l'objectif fixé, on doit en changer. C'est ce que nous attendons à la fois de la direction de Thyssenkrupp et du conseil de surveillance."

Cevian s'était déjà auparavant interroger publiquement sur la pertinence de la structure de conglomérat, recommandant une scission des activités les plus rentables comme les ascenseurs qui représentent la moitié du bénéfice d'exploitation.

Au troisième trimestre, le groupe allemand a annoncé un bénéfice d'exploitation annuel meilleur que prévu et sa plus forte prise de commandes depuis cinq ans, grâce à la demande pour ses ascenseurs et composants pour l'industrie automobile.

(Douglas Busvine; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : thyssenKrupp, Tata Steel