H&M enregistre un repli de 5,73% à 123,68 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm. La deuxième plus grande chaîne de magasins de prêt-à-porter au monde a enregistré une baisse plus forte que prévu de son résultat opérationnel sur la période de septembre à novembre, qui ressort à 864 millions de couronnes suédoises contre 6,26 milliards un an plus tôt. Un résultat bien loin du consensus qui tablait sur 3,67 milliards. Par ailleurs, le bénéfice net annuel a chuté de 68%, à un peu moins de 3,6 milliards de couronnes.

Sur l'ensemble de l'exercice annuel, le chiffre d'affaires du groupe progresse de 12%, à 223,5 milliards de couronnes, mais de seulement 6% hors effets de change.

H&M a souffert à la fois de son retrait de Russie, de la hausse des matières premières et du prix du fret, d'un dollar élevé, et de son choix de ne pas répercuter la totalité des hausses sur le consommateur pour défendre ses parts de marché, explique sa dirigeante Helena Helmersson dans le rapport financier du groupe.

La firme suédoise précise également avoir été affectée au dernier trimestre par des frais de restructurations liés à 1 500 suppressions d'emploi annoncées fin novembre.

Quant au nombre de magasins du groupe (H&M, COS, Monki...), il a été réduit à 4 465 fin novembre, soit 336 de moins qu'un an plus tôt.

Depuis la fin de l'exercice fin novembre, "les facteurs extérieurs sont toujours difficiles mais vont dans la bonne direction", selon la PDG. "Avec nos investissements et nos gains d'efficacité, il y a de très bonnes bases pour que 2023 soit une année de hausse des ventes et de rentabilité améliorée", explique Helena Helmersson.

"Nous pensons que l'absence de marges, l'intensification des investissements et l'augmentation de la démarque devraient être compensées par une activité courante plus forte et des commentaires positifs sur l'inversion des vents contraires au deuxième semestre et le ton globalement positif sur 2023", estime, pour sa part, le broker UBS.