L'Etat prendra sa décision sur le renouvellement ou non du mandat de la directrice générale d'Engie Isabelle Kocher, en difficulté à la tête du groupe industriel énergétique français, "uniquement" au regard de critères économiques, a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances Bruno le Maire, rapporte cet après-midi Reuters. Cette annonce survient après la publication d'un article du Monde qui revient sur la guerre de gouvernance que se livre Isabelle Kocher et son conseil d’administration, présidé par Jean-Pierre Clamadieu.

Le journal rappelle que l'Etat, premier actionnaire d'Engie avec 23,64 % du capital, avait fait savoir jusque-là qu'il entendait laisser le conseil d'administration faire son travail.

Mais rappelle Le Monde, dimanche 2 février, dans un entretien au Journal du dimanche, Isabelle Kocher a dénoncé une " campagne " contre elle et a insisté sur le fait qu'elle s'inscrivait dans la ligne droite des engagements du président de la République sur le climat.

Dans la foulée précise le quotidien, un collectif allant d'Anne Hidalgo à Xavier Bertrand en passant par Cédric Villani, a publié une tribune dans Les Echos pour vanter la " réussite " d'Isabelle Kocher leader " indispensable " à Engie.

Pour Le Monde, "ce déballage en place publique a pour objectif avoué de pousser les pouvoirs publics à intervenir. "

L'intervention de Bruno le Maire signifie-t-il que l'Etat a tranché en faveur de la seule femme à diriger une entreprise du CAC 40 ?

Toujours est-il que les résultats 2019 d'Engie, attendus jeudi 27 février, devraient être bons.