HONG KONG (Reuters) - Les autorités chinoises sont en train d'examiner les participations détenues par Ant Group dans plusieurs dizaines d'entreprises, a-t-on appris de trois sources proches du dossier, Pékin faisant ainsi monter un peu plus la pression sur l'empire du milliardaire Jack Ma.

Cette procédure pourrait conduire les autorités à ordonner à Ant de céder certaines des participations concernées, notamment dans des start-up de hautes technologiques et des "fintech", des sociétés de services financiers, si elles concluent que celles-ci enfreignent la réglementation sur la concurrence, a précisé l'une de ces trois personnes.

La semaine dernière, Pékin avait déjà annoncé l'ouverture d'une enquête antitrust visant Alibaba, le géant du commerce en ligne créé par Jack Ma, puis ordonné à Ant de réorganiser ses activités de crédit à la consommation.

Un porte-parole d'Ant Group s'est refusé à tout commentaire.

La Commission de réglementation des marchés de titres chinoise (CSRC), qui pilote l'enquête selon deux des sources, n'a pas répondu à une demande de commentaires formulée par Reuters.

Les autorités veulent qu'Ant, présent dans le traitement des paiements, le crédit à la consommation et l'assurance entre autres, cèdent certaines participations jugées non indispensables à la poursuite de ses principales activités, a dit l'une des sources.

Ant, actionnaire de plusieurs dizaines de sociétés, a déjà pris contact avec des acquéreurs potentiels, parmi lesquels des fonds de capital-investissement, a dit une autre.

Selon les données Refinitiv, le portefeuille de participations du groupe représente 21,6 milliards de dollars (17,6 milliards d'euros).

(Version française Marc Angrand)

par Julie Zhu