L'équipementier automobile français précise dans un communiqué que Peiker, avec lequel il avait déjà un accord de coopération technologique, devrait réaliser un chiffre d'affaires de 310 millions d'euros environ en 2015 et emploie 700 personnes.

"La famille Peiker a décidé de vendre son entreprise beaucoup plus tôt que nous le pensions, il était donc naturel (...) que Valeo (la) reprenne", a expliqué à Reuters Jacques Aschenbroich, directeur général de Valeo.

"C'est quelque chose que nous avions en tête, pas dans ce calendrier-là, mais nous ne voulions pas rater une opération qui arrive à un moment où le marché va exploser."

Jacques Aschenbroich a précisé que l'opération, payée 8,7 fois l'Ebitda et financée grâce à la dette, devrait être bouclée d'ici l'été prochain, et peut-être dès le premier trimestre 2016.

En Bourse, l'action Valeo s'adjuge 3,2% à 143,35 euros à 11h54, en tête de l'indice SBF 120 (+0,5%).

Peiker est le numéro deux mondial des systèmes dotés de fonctions de connectivité à haut débit et de cybersécurité permettant aux véhicules de communiquer entre eux ou avec les infrastructures, compatibles avec les futurs services internet mobile LTE Advanced (4G+).

Valeo mise déjà beaucoup sur les solutions d'aide à la conduite - assistance au stationnement, voiturier automatique, rétroviseur-caméra - pour répondre à la demande des automobilistes qui souhaitent plus de confort et de sécurité mais aussi en prévision de l'arrivée autour de 2020 des premières voitures vraiment autonomes.

L'acquisition de Peiker, qui reste soumise aux autorisations de la Concurrence, permettra aussi à Valeo de se renforcer en Allemagne et aura un impact positif sur les résultats dès 2016, ajoute le groupe dans son communiqué.

(Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)