Dans un contexte marqué par la crise du Covid-19, Getlink (-2,73 % à 10,70 euros) a retiré sa proposition de dividende 2019. Ce dernier se montait à 41 centimes d’euros par action, en hausse de 5 cents par rapport à 2018. Le concessionnaire du tunnel sous la Manche s’épargne ainsi un décaissement de 225,5 millions d’euros en mai prochain. Avec une trésorerie disponible de 573 millions d’euros à fin mars, le groupe assure néanmoins qu’il aurait été en mesure d'honorer son dividende tout en conservant la liquidité suffisante pour assurer le service de sa dette.

Getlink précise qu'il pourrait, si nécessaire, lever des financements complémentaires à hauteur de 700 millions d'euros.

En parallèle, le groupe se réserve la possibilité de verser un acompte sur dividende au cours de l'exercice 2020, en fonction de l'évolution de la situation globale et des dispositions légales et règlementaires applicables.

Pour faire face à la crise actuelle, Getlink a décidé, à compter du 1er avril, la mise en place d'une activité à temps partiel pour 2 339 salariés français et travaille sur un schéma équivalent pour les salariés britanniques.

Cela reflète l'impact de la pandémie de coronavirus sur le trafic du groupe : -46% pour les Navettes Passagers et -18 % pour les Navettes Camions en mars.

Par solidarité, Jacques Gounon, le PDG de Getlink, a proposé que son salaire soit réduit pendant que cet effort est demandé aux salariés.

Dans son communiqué, Getlink n'a pas abordé le sujet de ses perspectives. En février dernier,le groupe disait viser pour 2020 un Ebitda de 580 millions d'euros au taux de change de 1 livre pour 1,14 euro et à périmètre constant. Il avait, en outre, maintenu son objectif de dépasser 735 millions d'euros d'Ebitda à l'horizon 2022. Ces chiffres sont à mettre en regard d'un Ebitda de 560 millions d'euros en 2019.

" La résilience de Getlink permettra de surmonter ces défis au mieux et de consolider encore sa position lors de la reprise des activités au niveau mondial ", a conclu Jacques Gounon.