PARIS (Reuters) - Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a affiché mercredi son meilleur bénéfice annuel depuis 2011 et indiqué qu'il allait verser un dividende record, alors que le groupe profite de l'envolée des prix du minerai de fer.

Les besoins de la Chine en infrastructures ont propulsé les prix du minerai de fer à des plus hauts, permettant à Rio Tinto et à son rival BHP de proposer des dividendes meilleurs que prévu.

"Nous avons gagné beaucoup d'argent l'année dernière (...) mais nous avons également beaucoup réduit notre endettement au cours de l'année et nous avons maintenant moins d'un milliard de dollars de dette nette", a déclaré le nouveau directeur général du groupe, Jakob Stausholm.

"Il est donc difficile de dire que nous devrions être sur la réserve concernant le dividende", a-t-il ajouté lors d'un point presse.

L'entreprise minière a annoncé qu'elle allait distribuer un dividende record de 3,08 dollars par action, contre 2,31 dollars en 2019, ainsi qu'une dividende spécial de 0,93 dollar par action.

Le bénéfice sous-jacent de Rio Tinto s'est élevé à 12,45 milliards de dollars (10,32 milliards d'euros) en 2020, contre 10,37 milliards de dollars un an plus tôt.

Les analystes avaient quant à eux tablé sur un bénéfice de 12,02 milliards de dollars en moyenne, selon les données IBES de Refinitiv.

Rio Tinto doit encore néanmoins faire face aux conséquences de la destruction, en mai dernier, de sites aborigènes historiques dans la région de Pilbara, en Australie.

Face aux critiques, le groupe anglo-australien avait annoncé en septembre, pressé par les critiques de ses actionnaires, le départ de son directeur général et de deux cadres dirigeants.

Jakob Stausholm n'a pas non plus exclu mercredi des changements au sein du conseil d'administration lors de l'assemblée générale annuelle du groupe qui se tiendra à Londres en avril.

A la Bourse de Londres, l'action Rio Tinto gagnait plus de 2,5% à la mi-journée.

(Avec Sonali Paul, Shashwat Awasthi et Rashmi Ashok, version française Juliette Portala, édité par Blandine Hénault)

par Melanie Burton