"Il y a une première étape le 26 juin, on va voter les nouveaux statuts de gouvernance de Nissan. Moi je souhaite que Renault soit en mesure de voter positivement sur la réforme des statuts de Nissan parce que ce sera un signe positif de ce renforcement de l'alliance", a déclaré Bruno Le Maire sur Europe 1.

Le constructeur français avait récemment laissé entendre qu'il bloquerait la réforme de la gouvernance de son partenaire japonais s'il n'était pas mieux représenté dans sa nouvelle organisation.

Selon des sources au fait du dossier, Nissan envisage désormais d'attribuer à Renault plusieurs sièges au sein des comités prévus dans le cadre de cette réorganisation de la gouvernance pour répondre au mécontentement du constructeur au losange.

Après avoir soldé la semaine dernière un épisode de tension autour des responsabilités dans l'échec de la fusion envisagée entre Renault et Fiat Chrysler Automobiles (FCA), le ministre de l'Economie et des Finances a une nouvelle fois assuré faire "toute confiance à Jean-Dominique Senard (le président de Renault, NDLR) (...) pour renforcer cette alliance avec Nissan".

Après cette première étape du vote des nouveaux statuts de gouvernance de Nissan, "Jean-Dominique Senard fera des propositions pour concrètement renforcer les liens entre Renault et Nissan et rendre cette alliance plus solide", a-t-il ajouté.

Bruno Le Maire a également réaffirmé que la stratégie de l'Etat, actionnaire de référence de Renault avec une part de 15%, portait en priorité sur le renforcement de l'alliance.

"Une fois que cette alliance aura été renforcée et que plus personne ne pourra douter de sa solidité, alors, et alors seulement nous réfléchirons à une consolidation. Mais nous n'agirons ni sous la pression ni dans la précipitation", a-t-il expliqué.

"Le bon sens, c'est l'alliance Renault-Nissan d'abord, la consolidation après."

(Myriam Rivet, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Renault, Nissan Motor Co Ltd, Fiat Chrysler Automobiles