PARIS (Reuters) - Renault n'a pas d'autre choix que de transformer l'usine d'assemblage de Flins (Yvelines) en centre dédié au reconditionnement d'organes, de batteries et de véhicules d'occasion pour assurer la survie du site, a déclaré mercredi le président du groupe au losange.

"On a eu l'occasion de regarder la réalité en face, sachant que la lucidité est la première des sagesses et que nous savons tous que le statu quo n'est plus possible aujourd'hui pour Flins", a dit Jean-Dominique Senard au cours d'une téléconférence. "Il faut donc réinventer Flins, on est là pour sauver Flins."

Les syndicats espéraient le maintien d'une activité d'assemblage de véhicules neufs dans la plus ancienne usine terminale du groupe encore en exercice, mais le constructeur a choisi de la remplacer progressivement par des activités liées à l'économie circulaire.

Le site, qui produira la Zoé électrique jusqu'en 2024, se transformera pour reconditionner jusqu'à 130.000 véhicules d'occasion par an d'ici 2030.

A cet horizon, Flins pourrait héberger plus de 3.000 emplois, voire davantage, a précisé le directeur général Luca de Meo, si l'on ajoute les activités de sociétés du secteur du recyclage qui pourraient être attirées par le nouveau site.

(Gilles Guillaume et Sarah White, édité par Jean-Stéphane Brosse)