PARIS, 4 mai (Reuters) - STMicroelectronics n'a "pas de raison" de prendre part à une potentielle alliance sur des technologies avancées de semi-conducteurs, a déclaré mardi le PDG du groupe, alors que la Commission européenne cherche à renforcer la souveraineté de l'UE dans le secteur des puces.

Invité de BFM Business, Jean-Marc Chéry a déclaré voir "de façon positive" les démarches de la Commission européenne mais ajouté que STMicroelectronics n'avait aucun intérêt à en faire partie. "C'est marginal dans notre activité", a-t-il dit à propos des technologies avancées.

Soulignant sa "satisfaction que l'industrie des semi-conducteurs soit reconnue comme une industrie clé", il a déclaré s'attendre à ce que l'actuelle pénurie mondiale de semi-conducteurs se prolonge.

"La différence entre la demande et les capacités telles qu'elles avaient été anticipées est tellement importante que ça va durer au moins un an", a estimé Jean-Marc Chéry. "En quatre mois, les choses ont complètement changé."

Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, s'est entretenu dernièrement avec des dirigeants des principaux fabricants mondiaux de semi-conducteurs, avec l'objectif de préserver l'UE des turbulences dans les chaînes de production mondialisées.

Dans le plan européen pour le numérique pour 2030, la Commission européenne veut concentrer à cette échéance dans l'UE au moins 20% de la production mondiale de semi-conducteurs de dernière génération.

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(Jean Terzian)