(Actualisation: contexte, citation du PDG, citation d'analyste, réaction en Bourse)

- Chiffre d'affaires semestriel de 12,85 milliards d'euros, en baisse à données comparables

- Ebitda ajusté semestriel de 1,6 milliard euros, en hausse de 6,4%

- Résultat net semestriel de 719 millions d'euros, en repli de 12,4%

- Situation plus difficile que prévu en Chine et dans le secteur pétrolier

- Objectifs 2015 revus en baisse

Résultats de Schneider Electric - Premier semestre:

L'ESSENTIEL:

L'équipementier électrique Schneider Electric (>> Schneider Electric) a revu en baisse mercredi ses objectifs pour l'ensemble de 2015, alors que son résultat net a reculé de 12% au premier semestre.

Le groupe, qui évoque environnement de marché plus difficile que prévu, notamment en Chine et dans le secteur pétrolier, vise désormais une croissance organique du chiffre d'affaire "autour de stable". La marge opérationnelle courante (Ebita ajusté) est attendue "stable ou en baisse modérée par rapport à 2014". L'an dernier, la marge opérationnelle courante s'était inscrite à 13,9%.

Schneider Electric tablait jusqu'ici sur une croissance organique modérée, à un chiffre, et une marge opérationnelle courante (Ebita ajustée) de 14% à 14,5% "en faisant l'hypothèse qu'il n'y ait aucun effet devise défavorable sur le taux de marge".

Plusieurs analystes avaient prévenu, au début du mois de juin, du discours plus prudent de la direction de Schneider Electric sur l'activité du deuxième trimestre, notamment au sujet de la Chine, de la Russie, des Etats-Unis et du marché du pétrole et gaz.

Résultats semestriels "faibles"

Au premier semestre, le résultat net du groupe s'est inscrit à 719 millions d'euros, contre 821 millions d'euros pour la période correspondante de 2014. Le résultat opérationnel courant (Ebita) ajusté s'est inscrit en hausse de 6% à 1,6 milliard d'euros, faisant ressortir une marge de 12,5% par rapport au chiffre d'affaires. Ce taux s'inscrivait à 12,9% un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant (Ebita) non ajusté a reculé de 1%, à 1,37 milliard d'euros. Le résultat opérationnel (Ebit) a diminué de 2%, à 1,23 milliard d'euros.

Entre janvier et juin, le chiffre d'affaires du groupe s'est inscrit à 12,85 milliards d'euros, contre 11,7 milliards d'euros pour la période correspondante de 2014. Il ressort en hausse de 9,8% sur un an, porté par des effets de change très positifs. A données comparables, les ventes ont reculé de 0,9%.

Selon FactSet, les analystes prévoyaient en moyenne un résultat net de 886 millions d'euros, un Ebit de 1,53 milliard d'euros et un chiffre d'affaires de 12,7 milliards d'euros.

"Les résultats sont faibles," constatent les analystes d'UBS dans une note. Ils soulignent que la faiblesse des marges concerne aussi bien les données publiés que celles ajustées.

Le titre Schneider Electric recule de 1,2% à 61,90 euros mercredi matin à la Bourse de Paris.

A fin juin, la dette nette de Schneider Electric s'élevait à 6,47 milliards d'euros, contre 5,02 milliards d'euros à fin décembre 2014. La hausse de l'endettement s'explique pour l'essentiel par le paiement du dividende et l'évolution des taux de change.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"Au deuxième semestre, nos priorités porteront sur l'amélioration de l'activité Industry, sur l'exécution des initiatives de croissance, sur l'efficacité de nos coûts et sur l'amélioration de la marge des projets," a commenté Jean-Pascal Tricoire, le président du directoire de Schneider Electric, cité dans un communiqué. "Nous anticipons une poursuite de la croissance sur le marché de la construction aux Etats-Unis, une reprise soutenue en Europe de l'Ouest, une faiblesse persistante en Chine et un niveau faible d'investissements liés au secteur pétrolier," a-t-il ajouté.

LE CONTEXTE:

Schneider Electric est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de produits pour la distribution électrique basse et moyenne tension, ainsi que pour l'automatisation industrielle.

Ces dernières années, le groupe a vu ses ventes augmenter bien plus rapidement en Asie et sur les marchés émergents qu'en Europe de l'Ouest. En 2011, Jean-Pascal Tricoire, et d'autres membres de la direction ont quitté Paris pour s'installer à Hong Kong de manière à se rapprocher de marchés essentiels pour Schneider.

Après plusieurs années de croissance faible ou nulle, a données comparables, le groupe s'attendait jusqu'ici à une légère amélioration de l'activité et des marges cette année. A moyen terme, il vise un rendement des capitaux de l'ordre de 15%, contre 11% en 2014.

Le 20 juillet dernier, Schneider Electric a annoncé la prise de contrôle d'Aveva (>> AVEVA Group plc) en échange de l'apport au spécialiste britannique de ses logiciels d'ingénierie et du paiement de 550 millions de livres sterling (792 millions d'euros).

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com (ed/VV)

COMMUNIQUES FINANCIERS DE SCHNEIDER ELECTRIC:

http://http://www.schneider-electric.com/sites/corporate/fr/finance/communiques/derniers-communiques.page

Valeurs citées dans l'article : Schneider Electric, AVEVA Group plc