PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe français de systèmes électriques Schneider Electric a publié jeudi des résultats record au titre de l'exercice 2019 et s'attend à une nouvelle amélioration de sa marge opérationnelle cette année.

"Nous avons réalisé des résultats record dans tous les domaines", a apprécié le PDG de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, lors d'une conférence de presse.

Pour la première fois, le chiffre d'affaires de Schneider Electric a dépassé la barre des 27 milliards d'euros (27,16 milliards). Il a augmenté de 5,6% en données publiées et de 4,2% en organique. "Cela illustre l'équilibre du portefeuille d'activités du groupe", a souligné le PDG.

Le résultat opérationnel (Ebita) ajusté a augmenté de 9,4% à 4,24 milliards d'euros. La marge opérationnelle ressort ainsi à 15,6%, en hausse de 70 points de base en données organiques. Le résultat net part du groupe a atteint 2,41 milliards d'euros (+3,4%).

Selon le consensus établi par FactSet, les analystes anticipaient un chiffre d'affaires de 27,07 milliards d'euros et un résultat net de 2,49 milliards d'euros.

"La plus belle signature de la qualité de notre stratégie, c'est la génération de cash-flow", a insisté le PDG de Schneider Electric. Elle s'est élevée à 3,5 milliards d'euros (3,2 milliards à périmètre comparable) alors que le précédent record était de 2,25 milliards d'euros. Le groupe explique ce bond par la simplification de sa chaîne logistique, par une meilleure gestion des stocks, liée aussi à une évolution de son activité vers plus de services, et par la hausse du résultat opérationnel.

Le groupe proposera de verser un dividende de 2,55 euros par action, en hausse de 8,5%, dans la lignée de la progression des dix dernières années.

La dette est tombée à 3,8 milliards de dollars fin 2019, contre plus de 5 milliards d'euros en 2018, mais le groupe ne prévoit pas de dépenses exceptionnelles alors qu'il doit financer dans les prochains mois l'acquisition annoncée la semaine dernière de l'allemand RIB.

Par ailleurs, sur son programme de rachats d'actions triennal de 2 milliards d'euros, Schneider Electric n'a acheté que pour 300 millions d'euros, pénalisé par un cours de Bourse passé au-dessus du plafond autorisé de 90 euros. Le groupe proposera lors de la prochaine assemblée générale de porter le prix maximum du programme de rachats d'action à 150 euros.

Selon Jean-Pascal Tricoire, les résultats de l'exercice 2019 constituent "l'aboutissement" de quinze années de travail. "Entre 2003 et 2013, nous avons constitué le portefeuille d'activités. Entre 2008 et 2018, nous avons mené l'intégration. 2019 illustre vraiment ce que doivent maintenant être les années de développement", a expliqué le PDG qui rappelle que les activités dans le digital et les services représentent désormais la moitié du chiffre d'affaires consolidé.

Autre signe de cette transformation vers un modèle d'activité "as a service", selon l'expression de Jean-Pascal Tricoire empruntée au monde du logiciel : le retour sur capitaux employés de Schneider Electric a atteint 12,5% en 2019, contre 11,8% un an plus tôt.

Pour 2020, le groupe vise une nouvelle amélioration de ses résultats. Il table sur une croissance de son chiffre d'affaires de 1 à 3% à données comparables, en tenant compte de l'effet coronavirus, estimé à 300 millions d'euros au premier trimestre. La marge opérationnelle est attendue entre 16% et 16,3%, ce "qui confirme notre ambition d'améliorer la rentabilité de 200 points de base en trois ans par rapport à 2019", a indiqué le directeur financier, Emmanuel Babeau.

-Olivier Pinaud, L'Agefi. ed: VLV

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