PARIS, 2 février (Reuters) - La patronne d'Engie Isabelle Kocher, en difficulté à la tête du groupe industriel énergétique français, affirme sa confiance dans le conseil d'administration pour la reconduire dans ses fonctions et assure que "rien" dans ses relations avec l'Etat actionnaire ne lui permet de penser qu'elle n'est pas soutenue.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, la dirigeante précise travailler "étroitement" avec le président du conseil d'administration Jean-Pierre Clamadieu et confirme son intention de renforcer son rôle en lui soumettant "systématiquement les nominations au sein du comité exécutif".

Le conseil d'administration du géant de l'énergie doit se prononcer en février sur le renouvellement du mandat d'Isabelle Kocher, en poste depuis 2016, dont le mandat arrive à échéance en mai.

Priée de dire si elle croit en ses chances, elle répond avoir "confiance dans le conseil d'administration" et précise ne pas se placer dans la "perspective" d'un échec.

A la question de savoir si elle dispose du soutien de l'Etat, actionnaire à 23,6%, Isabelle Kocher déclare : "Rien dans mes relations avec l'Etat ne me permet de penser le contraire. Mes contacts avec ses représentants sont nombreux et constructifs".

Elle ajoute que l'évaluation à laquelle elle s'est prêtée sur la demande de Jean-Pierre Clamadieu est "positive et confirme que j'ai le profil adéquat pour diriger Engie."

"Elle identifie aussi des points qui peuvent être améliorés et c'est pour cela que j'ai fait des propositions au conseil (...). Ils se sont montrés très disponibles pour y travailler avec moi", assure-t-elle.

La directrice générale d'Engie se dit surprise de ce qu'elle présente comme "une campagne de presse" à son encontre.

"Sauf s'il y a un projet stratégique que je ne connais pas, cette campagne négative est pour le moins surprenante pour tout le monde. Les résultats sont là. L'entreprise est en croissance, le cours de Bourse également, nos carnets de commande sont pleins", dit-elle. (Rédaction de Paris)