La semaine dernière, le milliardaire américain Jim Rogers, réputé pour ses positions longues sur les matières premières, les devises et l’or, a vendu 1,63 millions d’actions Duke Energy, électricien américain dont il est le patron et principal actionnaire individuel. Cette opération, réalisée sur le marché des options, lui a rapporté 33,8 millions de dollars, alors qu’il n’en avait engagé que 26,5 millions. Bénéfice : plus de 7 millions de dollars.

Une telle transaction peut évidemment prêter à confusion : ne croirait-il plus dans l’entreprise dont il est le président (Duke est une société par actions, donc le principal actionnaire en est le patron) ? Que nenni ! Il s’explique : « Cela fait 23 ans que j’exerce des options, et que je les convertis en actions. Je reste d’ailleurs toujours le principal actionnaire individuel. Il s’agit simplement pour moi d’une opération visant à me diversifier ».

Jim Rogers détient encore quelque 1,83 million d’actions Duke Energy, sans oublier les plus de 500 000 titres conservés par sa femme, Mary Anne Rogers. Acheter des actions des en-treprises qu’on a dans son portefeuille est une pratique courante, en vendre l’est moins, mais notre baron sait très bien ce qu’il fait. Il a en effet vendu ses titres alors que le cours était au plus haut (près de 21 dollars), ce qui ne veut pas dire qu’il s’attende à ce qu’il baisse. Ne reste-t-il pas le premier actionnaire ?