Une fois n’est pas coutume,Jim Rogers, convaincu du potentiel de l’Empire du milieu, a promis que le yuan renminbi, la monnaie chinoise, allait connaître un long cycle de hausse. Il est donc urgent pour les investisseurs de se couvrir de ce côté-là dans une optique de long terme, mais avec prudence. Il considère ainsi le marché chinois de l’immobilier quelque peu surévalué, au contraire du marché des valeurs, toujours dynamique.

A l’inverse, il est convaincu que le dollar va souffrir, et longtemps. L’endettement des Etats-Unis combiné à une politique monétaire dangereusement généreuse seront, selon Jim Rogers, fatals au billet vert. A l’instar de David Einhorn, il juge notamment que le programme d’assouplissement quantitatif de la Fed, qui a injecté 600 milliards de dollars via des rachats d’emprunts souverains, est suicidaire.

Le patron du Quantum Fund va même plus loin : selon lui, cette politique va accélérer le renchérissement « dramatique » des matières premières, lesquelles se monnaient déjà très cher. Il fustige à cet égard les visions « à courte vue » des politiques, et évoque le risque que cette flambée des prix des commodities soit de nature à « renverser » les gouvernements en place.

« Les prix des matières premières augmentent encore et encore, et si l’inflation commence à décoller, cela ne fera qu’alimenter le feu », prévient-il. Pour autant, il estime que le potentiel de hausse de ces actifs, et notamment des produits agricoles, est encore important, et il en-courage donc les investisseurs à faire le pari forcément gagnant des commodities.