par Sarah Young

La compagnie britannique à bas coûts easyJet compte supprimer 4.500 emplois, soit jusqu'à 30% de ses effectifs, et réduire drastiquement sa flotte d'avions pour adapter sa taille au nouveau marché du transport aérien qui émergera de la crise provoquée par la pandémie liée au coronavirus.

EasyJet, qui emploie plus de 15.000 personnes dans huit pays en Europe, a précisé qu'elle lancerait une procédure de consultation du personnel dans les jours à venir.

Plusieurs autres compagnies, notamment Ryanair, principale concurrente d'easyJet, ont déjà annoncé de vastes plans de suppressions d'emplois à la suite de la quasi-paralysie du transport aérien mondial provoquée par la pandémie de COVID-19. Air France prévoit d'en faire de même.

EasyJet prévoit de faire voler environ 30% de ses capacités d'ici la fin de l'année et de ramener sa flotte à environ 302 avions, soit 51 de moins que ce qu'elle anticipait pour 2021 avant la crise sanitaire en cours.

La compagnie britannique dit se concentrer sur la réduction de ses coûts et fait état de discussions avec des loueurs d'avions intéressés par l'acquisition d'appareils composant sa flotte. EasyJet espère en retirer de 500 millions à 650 millions de livres (557 millions à 724 millions d'euros), soit une fourchette légèrement supérieure à la précédente indication fournie en avril.

Dans un communiqué, Johan Lundgren, le directeur général d'easyJet, a reconnu que la compagnie traversait une passe difficile, qui imposait des décisions radicales.

"Nous voulons nous assurer qu'à la fin de la pandémie nous serons encore plus compétitifs qu'auparavant afin qu'easyJet puisse prospérer à l'avenir", a-t-il déclaré.

Johan Lundgren a par ailleurs indiqué qu'easyJet n'exploiterait pas de vols vers l'Italie si Rome prolongeait au-delà du 15 juin les mesures de distanciation physique en vols.

(Version française Bertrand Boucey et Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)