ZURICH, 16 août (Reuters) - Bluebell Capital Partners a rejeté mardi les affirmations de Richemont, dont il est actionnaire, au sujet de l'indépendance de son candidat au conseil d'administration du groupe de luxe.

Richemont a demandé lundi à ses actionnaires de voter contre l'élection de Francesco Trapani, ancien directeur de la marque de luxe italienne Bulgari et cofondateur de Bluebell, lors de l'assemblée générale annuelle du 7 septembre, citant sa proximité avec LVMH.

"Les raisons indiquées par le président du conseil d'administration de Richemont, M. Johann Rupert, contre la désignation et la nomination de M. (Francesco) Trapani sont spécieuses et déraisonnables", a déclaré Bluebell Capital Partners dans un communiqué, ajoutant que Francesco Trapani avait cessé d'occuper "tout poste de direction, d'administration et de conseil" chez LVMH en 2016.

Le fonds activiste a en outre souligné la récente nomination par Richemont d'un ancien cadre d'Hermès en tant que directeur indépendant. Bluebell a ajouté que le Code suisse de bonne pratique pour la gouvernance d'entreprise préconise une période de trois ans seulement après le départ d'une personne d'une société pour qu'elle puisse être considérée comme un membre indépendant.

Il manque au conseil d'administration de Richemont un directeur indépendant possédant des "compétences essentielles dans le domaine du luxe" et l'expertise de Francesco Trapani dans le domaine des montres et des bijoux de luxe serait un "atout inestimable" pour Richemont, estime Bluebell.

Concernant l'implication de Francesco Trapani dans Bluebell, ce dernier a précisé qu'il ne représentait plus la société car il a quitté son poste de président à la fin de l'année dernière.

Le milliardaire sud-africain Johann Rupert contrôle Richemont par le biais d'actions B non cotées qui représentent 9,1% du capital mais 50% des droits de vote, ce qui signifie qu'il a le dernier mot sur les personnes élues au conseil d'administration.

À la Bourse de Zurich, le titre Richemont reculait de 2,31% à 11h42. (Reportage Silke Koltrowitz et John Revill; version française Valentine Baldassari, édité par Kate Entringer)